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Le Conseil fédéral refuse les initiatives «1:12» et «Cleantech»

Des refus très décevants

Le Conseil fédéral a refusé l’initiative des Jeunes socialistes suisses (JS) intitulé « 1:12 - pour des salaires équitables », sans même formuler de contre-projet.

Cette initiative demande que le salaire le plus bas d’une entreprise ne soit pas plus de 12 fois moins élevé que le salaire le plus haut de la même entreprise.

Le Conseil fédéral estime, comme les auteurs de l’initiative, que l’évolution observée en matière de très hauts salaires au cours des dernières années peut engendrer des problèmes sur les plans social et économique. Toutefois, il est de l’avis que les mesures politiques existantes et planifiées sont susceptibles de déployer des effets bien plus probants. « Le Conseil fédéral se positionne donc clairement derrière les arnaqueurs », écrit la Jeunesse socialiste, déçue.

L’initiative « De nouveaux emplois grâce aux énergies renouvelables » (Initiative Cleantech) reçoit le même accueil, puisque le Conseil fédéral a décidé, le 25 janvier dernier, de recommander le non. L’initiative populaire, lancée par le PS déjà avant la catastrophe de Fukushima, demande que la Suisse couvre au moins la moitié de ses besoins énergétiques avec des énergies renouvelables, ceci d’ici 2030. Aujourd’hui seuls 20 pour cent sont couverts ainsi. Selon une étude de l’Université de Lausanne, il y a un gros potentiel de création de places de travail.

Le Conseil fédéral estime que son projet « Stratégie énergétique 2050 » remplit les objectifs de l’initiative. Ce contre-projet non formel doit régler les détails de la sortie programmée du nucléaire, et va être mis en consultation cet été pour être traité par le Parlement au printemps 2013.

« Le Gouvernement manque là une bonne occasion de réunir les forces qui veulent minimiser les dangers pour la sécurité et l’environnement sans mettre en péril la sécurité énergétique », regrette le PS.

« La position du Conseil fédéral était prévisible, même si elle est erronée », estime Giorgio Tuti, président SEV, qui est engagé dans les comités des deux initiatives.

Fi/Hes