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Genève

Sous-traitants TPG : le rapport de force s’organise

Photo Jean-Patrick Di Silvestro

Réuni·es en assemblée générale le lundi 6 mai, les membres des entreprises sous-traitantes des tpg ont décidé de faire valoir l’article 9 de la CCT et de renégocier le texte de la Convention collective de travail. Négociée en 2015, la CCT a été depuis reconduite de manière tacite. Il est nécessaire d’actualiser ce texte et de chercher à l’améliorer. La question du salaire minimum, toujours établi à 4575 francs bruts par mois depuis 2020 et jamais indexé, doit faire l’objet de négociations, tout comme la question des horaires de travail (durée maximale, jours de congés, pause, amplitude, etc.)

Cette démarche paraît essentielle, d’autant plus que le partenariat social est quasi inexistant parmi les firmes membres du Groupement des entreprises sous-traitantes des TPG (GEST) et le SEV, désormais seul syndicat actif (le SIT s’étant retiré). Les derniers mois ont confirmé la nécessité de mieux encadrer l’activité des sous-traitants qui sont plus ou moins reluctants à respecter le cadre règlementaire (cf. Journal du SEV, no 15/2023).

Pour preuve, deux nouvelles dénonciations à l’inspection du travail (OCIRT) ont été portées par le SEV concernant la non-prise en compte du temps de travail sans prestation de service et le non-respect de la planification mensuelle des tours de service. De plus, une saisie de la Chambre des relations collectives de travail (CRCT) - l’Office de conciliation dans le canton de Genève - va également être faite pour dénoncer la mise en application seulement partielle d’une mesure de valorisation de l’ancienneté, pourtant proposée par le GEST lui-même.

Yves Sancey