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Genève

TPG: Victoire d’étape suite à la mobilisation

Le 4 novembre, le personnel des TPG s’est fortement mobilisé. Plus de 80 personnes ont donné mandat aux syndicats de négocier avec la direction, et non simplement discuter, d’une modification des horaires. Mandat a aussi été donné de s’opposer à un projet de modification de la répartition du montant des cotisations à la caisse de pensions. Dans les deux cas, la mobilisation a permis un premier résultat positif.

Premier résultat positif suite à la mobilisation : une séance de négociation aura lieu avec les syndicats

L’application des règlements concernant les jours flottants à l’administration que la direction des transports publics genevois (tpg) voulait modifier sans négociation est suspendue et une première séance de négociation est agendée au 24 novembre ! « C’est le premier résultat pour la mobilisation du personnel contre cette attaque du statut ! » se réjouit Valérie Solano, secrétaire syndicale SEV en charge du dossier.

A l’appel des syndicats, le 4 novembre, plus de 80 salarié-e-s des transports publics genevois (tpg), de divers dépôts, s’étaient en effet réunis en assemblée générale à Lancy-Bachet dans un froid glacial. Une très belle participation. Cette assemblée générale de l’entier du personnel était convoquée parce qu’un projet de l’entreprise souhaite remanier entièrement le règlement particulier (R.7) qui fixe le temps de travail pour les secteurs de l’administration et du technique ainsi que pour les cadres. Un nouveau règlement (R.7bis) concernant le télétravail est aussi à discuter, ainsi qu’une IDS sur les repos flottants. Les changements apportés sont massifs et impacteraient fortement le personnel.

Pour de vraies négociations

« Comme il s’agit d’un règlement d’application du statut du personnel c’est un élément sur lequel l’entreprise ne peut pas faire une simple consultation, mais doit négocier avec les syndicats. Ceux-ci doivent pouvoir disposer de temps pour consulter leurs membres, pour disposer d’un mandat », souligne Solano. « On est consulté, mais juste à titre informatif », regrette Leslie Maison, déléguée SEV à l’administration. « Ces méthodes-là, il faut que ça cesse. Il suffit de sortir une instruction de service pour changer vos conditions de travail ? C’est inadmissible », s’emporte Vincent Leggiero, président de la section SEV-TPG. « L’entreprise pourrait moduler les horaires en fonction des besoins qu’elle a et non de ceux du personnel », s’insurge-t-il, opposé à cette flexibilisation faite sur le dos des salarié-s-s

Mobilisés et solidaires

Les syndicats demandaient une négociation sur tous les points soulevés et non une simple discussion. L’assemblée leur a donné un double mandat : négocier le projet de Règlement 7 des horaires et que l’application du règlement au 1er janvier soit suspendue. Sur ces deux points, la direction a répondu favorablement aux attentes du personnel et des syndicats.

Le personnel a aussi donné mandat aux syndicats de s’opposer au projet de loi du Conseil d’Etat qui vise à modifier la répartition des cotisations de certaines caisses de pensions comme celle de tpg. L’exécutif genevois voudrait que les personnes engagées depuis le 1er janvier 2022 cotisent à la caisse de pensions à un taux supérieur aux autres ! « C’est vraiment inacceptable. On est très en colère. On a calculé que cela se traduirait par une perte de salaire d’environ 2%. Il est hors de question de laisser les nouveaux se faire péjorer leurs conditions de travail et qu’on se fasse, de cette manière, diviser au sein d’une même entreprise », explique Florian Martenot, délégué au SEV et conducteur de bus tpg.

Petite victoire d’étape également dans ce dossier : après l’audition d’une délégation des syndicats SEV, ASIP et transfair auprès de la Commission des finances, celle-ci a préavisé négativement les trois projets de loi ! Le processus législatif se poursuit néanmoins. Les syndicats vont informer et alerter les partis qui finalement voteront au Grand Conseil. « Restons mobilisés, restons solidaires pour empêcher la dégradation de notre statut ! », conclut Solano.

Yves Sancey