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Inflation et pouvoir d’achat

TPG, bientôt des mesures de lutte ?

La prime unique de 500 francs nets proposée par la direction ne constitue pas une alternative à la demande de renchérissement des salarié-e-s et au mandat donné au SEV. Face au nouveau refus de la direction de renchérir les salaires, des mesures de lutte doivent-elles être engagées ? Une consultation tranchera cette question.

Suite à la consultation de ses membres organisée en février par le SEV plébiscitant l’indexation des salaires, et à sa demande, une nouvelle rencontre a eu lieu entre les partenaires sociaux et la direction afin de renégocier l’indexation de l’échelle des traitements basée sur l’indice genevois des prix à la consommation (+1,2%).

La direction des tpg a une nouvelle fois refusé de renchérir les salaires justifiant ce refus par les mauvais résultats financiers de l’entreprise. Cependant, même si l’année 2021 a été une année déficitaire pour les tpg, les transports publics genevois, ce n’est pas le cas pour les finances du canton qui affichent une balance positive de 49 millions de francs.

L’autre argument avancé par la direction pour justifier son refus est de dire que les indexations réalisées depuis 2010 couvrent l’augmentation des prix genevois. Cette analyse est biaisée. Si depuis 2010 l’IPC n’a augmenté que d’environ 0.1% par an, les loyers ont augmenté de 1,4% par an, tandis que les primes d’assurance ont augmenté de 2,5% par an. Les indexations réalisées n’ont donc pas permis de maintenir le pouvoir d’achat des employé-e-s tpg au même niveau.

La direction des tpg avance comme argument final que malgré le contexte économique des dernières années, les salaires ont toujours été garantis, et les annuités et les primes de fidélité maintenues. « Ce maintien des prestations n’est pas dû à la générosité de l’entreprise, mais au fort taux de syndicalisation des employé-e-s tpg et à la mobilisation constante des membres du SEV » répond Aurélie Lelong, secrétaire syndicale SEV en charge du dossier.

La prime peut-elle remplacer l’indexation ?

La direction a proposé une prime unique de 500 francs nets pour chaque salarié-e-s de l’entreprise. Cette proposition ne peut remplacer une indexation positive des salaires qui, même si elle représente pour certains et certaines un montant plus faible que la prime les premières années, constitue une augmentation pérenne de l’échelle des traitements, se répercute sur l’ensemble de la carrière des collègues et améliore les cotisations au deuxième pilier.

De plus, le contexte actuel de pénuries des matières premières mais aussi des hausses du prix de l’énergie et la guerre en Ukraine font craindre une inflation forte et durable. Sur les trois premiers mois de l’année 2022, l’IPC genevois est déjà de +1,1% ! A cela s’ajoute la menace de la hausse des primes de l’assurance maladie obligatoire qui pourrait être de 5% voire de 9% pour l’année 2023.

La consultation tranchera !

Maintenant, les membres SEV des tpg vont être consultés pour faire connaître leur décision sur la suite à donner : accepter la prime et stopper les négociations, refuser la prime et continuer les négociations pour obtenir l’indexation, accepter la prime et obtenir aussi l’indexation.

Cette consultation se fera à l’issue des permanences et des assemblées générales qui ont pour but d’informer les employé-e-s. La consultation sera lancée le 30 avril au plus tôt. « La mobilisation des membres doit être forte et la participation à la consultation doit être très importante » prévient Aurélie Lelong car si des mesures de lutte sont engagées pour pouvoir continuer les négociations, elles doivent avoir été décidées de façon large.

Yves Sancey

Mobilisation !

Assemblées générales :

le 26 avril à 12h au dépôt En Chardon

le 29 avril à 12h au dépôt Bachet

Des permanences auront aussi lieu dans les différents dépôts.

Commentaires

  • Salas

    Salas 21/04/2022 14:01:39

    Bonjour, je ne sais pas si cela peut nous aider mais easyJet qui est aussi une compagnie du transport, va donner comme prime "Covid" 1200chf à chaque employé dans le mois de Octobre, en plus ils ont vécu des grandes difficultés économiques, type, arrêt complet de ses avions chose pas vu aux TPG. Donc 500chf c'est rien comparé à eux. Merci pour votre travail.